Triplex sur Henri-Julien
La cliente, médecin et globe trotter, avait acheté ce bâtiment en très mauvais état sur le Plateau Mont-Royal, à Montréal. Elle voulait y construire des loyers locatifs et y faire sa demeure. Elle voulait aussi que ce projet soit exemplaire d’un point de vue écologique.
Le bâtiment s’affaissait à l’arrière de façon importante. Toute la façade arrière a donc dû être enlevée et reconstruite en profitant de l’occasion pour ouvrir de grandes ouvertures sur le jardin et la ruelle.
Des logements sont aménagés au rez-de-chaussée et l’unité de la cliente occupe tout l’étage. C’est un grand espace ouvert. Un système structural permet de reporter toutes les charges du toit de 1400 pi.2 sur deux poutres d’acier soutenues par 2 piliers en acier de chaque côté de l’escalier menant à l’entrée. Toutes les cloisons porteuses ont donc pu être éliminées. On entre, dans un grand espace ouvert, entre ces deux éléments de support en acier.
Trois pièces sont cachées derrière des paravents de verre et d’acier : une chambre, un bureau et la salle de bain. La transparence des paravents permet de voir le plafond se poursuivre au-delà, rendant l’espace continu.
La continuité de l’espace est aussi renforcée par la présence du lambris de bois sur tous les murs. Ce bois a été récupéré lors de la démolition de certains éléments de la maison et réutilisé. Dans ce grand espace ouvert, certains objets sont mis en valeur, comme une peau de loup, souvenir d’un séjour au nord, un meuble, le piano, ou encore des éléments architecturaux forts comme l’îlot de la cuisine.
Dans ce projet, plusieurs mesures ont été mises en œuvre afin d’optimiser la performance énergétique du bâtiment et réduire son empreinte écologique. Entre autres, le chauffage et la climatisation sont assurés par la géothermie et les eaux de pluie sont récupérées et réutilisées. Le bâtiment a reçu la certification écologique LEED or.
Année : 2011
Équipe : Paul Bernier
Photos : ©James Brittain